Test et avis du nouveau casque intégral SHOEI NXR 2
Sommaire
Shoei NXR2- Le meilleur de tous ?
Le nouveau casque Shoei NXR2 est l’héritier d’une longue lignée de casques sportifs : les XR et les Z. Au japon, il porte d’ailleurs le nom de Z8. Il est aussi et surtout le premier à répondre à la nouvelle norme de casques ECE R22-06. Alors, ce monsieur plus, vraiment plus ?
Un-boxing du Shoei NXR 2
Les cartons Shoei respirent toujours autant la qualité. Le casque est parfaitement emballé et dans sa housse de transport. Sur le dessus, on retrouve tous les accessoires et les notices. Des picots d’écran Pinlock, ainsi que le Pinlock sont également présents.
Comme toujours chez Shoei, on retrouve dans la boîte du casque un cache nez amovible. Il est bien utile pour masquer son appendice ou tout simplement dévier la buée. Il permet aussi de garder l’air sur le bas du visage. Une bavette anti remous et anti remontée d’air fait aussi partie de la dotation. Elle est micro perforée et filtre l’air entrant, afin d’éviter les courants trop importants. Appréciable en hiver et bien en été pour éviter qu’un invité surprise ne vienne voler dans le casque.
Enfin, fidèle à la tradition, Shoei fournit le lubrifiant silicone pour les joints d’écran de son casque. Histoire de garantir leur souplesse et leur longévité. Un petit coup de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Même rapide. Enfin, c’est ce qu’il se dit.
Découverte du casque NXR 2
Si la ligne générale reste semblable à celle de son prédécesseur, le NXR 2 est un casque entièrement nouveau. Seul l’intérieur peut encore évoquer celui du NXR, tant au niveau du maintien que du confort. C’est bien simple : enfiler l’un après l’autre est entièrement transparent pour l’utilisateur. Si vous avez apprécié le NXR, vous allez adorer le NXR 2. Il conserve bien entendu la jugulaire de type boucle double D. Un pont cher à la marque et une solution idéale pour le confort comme pour la sécurité.
La double D est légère, pratique et facile à serrer. Et c’est une bonne nouvelle. D’autant plus que la calotte interne (le «polystyrène» de densité variable sous le calotin) n’a pas changé de forme ni de proportions. Une caractéristique appréciable, au regard des nouvelles spécificités du casque. Surtout après avoir constaté les énormes différences ergonomiques entre le GT-Air et le GT-Air 2.
Confort intérieur
Le NXR2 est un casque à l’intérieur personnalisable. Il propose une grande variété d’épaisseurs de mousses de joues. Offrant la possibilité d’adapter le casque à de très nombreux types de morphologie de mâchoire ou de crâne.
On retrouve ainsi 4 épaisseurs de mousse différentes pour le bas du visage : 31, 35, 39 et 43 mm. Plus on a le visage fin, plus on “gonfle” les mousses pour favoriser le maintien. La coiffe 3D (le calotin), propose quant lui 3 épaisseurs : 5, 9 et 13 mm.
Quelle que soit la taille du casque, on dispose donc de quoi améliorer le confort du front. De quoi composer un casque sur mesure. N’hésitez pas à nous contacter. Certes, certaines de ces modifications sont en option, et donc à ajouter au prix initial. On profite toujours de la possibilité de démonter l’intérieur du casque, de le déhousser et de le laver. L’apanage du haut de gamme, une fois encore.
Autre bonne nouvelle, on dispose de 5 tailles de coques externes : XXS à S, M, L, XL et XXL, XXXL. C’est-à dire ? Le volume extérieur de la calotte (la « coque ») change en fonction de votre tour de tête. Il reste contenu et permet de profiter d’un aérodynamisme approprié et d’un poids réduit, notamment pour les petites tailles.
Un nombre de coques important influe naturellement sur le tarif d’un casque, surtout lorsque ce dernier est en fibre. C’est bien entendu le cas du NXR 2. Composée de 5 couches de fibres, la coque du NXR 2 affiche robustesse et souplesse.
Nouveau en tous points
Un écran original : le CWR-F 2
Le NXR2, pourtant annoncé plus lourd que le NXR, n’a en réalité pas pris plus de 60 grammes. Du moins sur la balance et en taille M. La taille S semble même plus légère que son aînée. Un sacré challenge au regard des renforts apportés ! Pour ce faire, l’ouverture du champ de vision a été largement améliorée, tant en hauteur qu’en largeur. Ceci implique l’adoption d’un nouvel écran, dorénavant connu sous la référence CWR-F 2 et premier en son genre. Dit 3D, l’écran est « plat » lorsqu’on le regarde de profil. Il profite également des petits ergots aérodynamiques que l’on retrouve au niveau de la platine d’accroche. Plus haut, plus long, il profite de bonnes qualités optiques et entend ne pas déformer la vision. Enfin, le CWR-F 2 est toujours pré équipé de picots d’accroche pour un Pinlock spécifique.
En tout cas, les anciens écrans Shoei ne sont donc pas compatibles. Même s’ils ressemblent à s’y méprendre à celui du X-Spirit III (CWR-F). Dommage, surtout si vous aviez craqué pour un écran photochromique ou pour un écran teinté : il va falloir réinvestir. D’autant plus que l’écran solaire interne est logiquement réservé aux casques de la marque à orientation tourisme ou urbain. J’ai nommé les GT-Air 2 et Neotec 2. Ici, c’est le sport qui compte !
Nouvelles platines écran : plus robustes
Les supports mécaniques de l’écran ont été considérablement revus. Tant dans leur conception que dans leur fonctionnement. Redoutable ! On retrouve moins de pièces mécaniques en mouvement (avec la disparition d’un ressort). Le dispositif permet aussi de mieux plaquer l’écran contre le joint. Il est dorénavant pourvu d’une tirette et d’une flèche de repère pour éviter de recourir à un tournevis. L’œil averti observera également une nouvelle cinématique : la forme du rail guidant l’écran a également largement changé. Il se plaque mieux et plus fort sur le joint.
En position ouverte, l’écran dégage davantage le devant du casque et résiste moins à la pression de l’air. En conséquence, il ne se referme pas tout seul et les turbulences sont jugulées. Certes, le déclipsage de la « visière » est moins facile que sur le NXR. On profite par contre d’un mécanisme mieux intégré, plus compact et vraisemblablement plus robuste. Il est également étant moins sensible aux bruits générés. Impressionnant ! De fait, le NXR 2 n’est pas une version améliorée du NXR : c’est un casque entièrement repensé. Il a fait l’objet de développements poussés à tous les niveaux.
Une cinématique d’ouverture originale
Un nouveau mécanisme d’ouverture a été mis en place. On peut le constater en observant de près le système de fermeture. Au revoir l’ergot sur le côté gauche du casque. Il vrillait à la moindre ouverture et sollicitait les platines plus que de raison ! Bonjour le plot central manipulable de la main droite comme de la main gauche ! Sans oublier le nouveau mécanisme d’ouverture à 8 crans au lieu de 7. Les nouvelles platines sont au top.
De quoi fournir un effort minimal pour ouvrir, une fois pris le coup de main. Quoi que : souvent, on referme la ventilation en cherchant à ouvrir le casque en appuyant sur le verrou. Surtout avec de gros gants. En attendant, force est de constater que les nouvelles platines permettent de maintenir l’écran entrouvert en position basse. Un gage supplémentaire de sécurité.
Pinlock et ventilations
Le CWR-F 2 profite aussi d’un pré équipement pour un écran (lentille) anti-buée Pinlock de grande taille. Est-il possible de s’en passer, comme avec le précédent ? C’est ce que nous allons voir au travers d’un test complet. Un test réalisé sur plus de 3000 km de route, ainsi que lors de quelques sessions sur piste. De quoi aborder l’efficience des nouvelles ventilations et parler plus avant de sa tenue et de son équilibre dynamique.
Essai complet du Shoei NXR 2
La lutte contre les bruits acoustiques est un cheval de bataille pour de nombreuses marques. L’une des avancées les plus notables du NXR 2 concerne l’élimination des sifflements. Principalement que l’on pouvait entendre lorsque l’on ouvrait une ventilation ou lorsque l’on verrouillait le casque. Plus rien !
6 entrées d’air sont positionnées à l’avant du casque. Elles alimentent de nombreux canaux internes et diffusent plus ou moins l’air en fonction de leur cran d’ouverture. 2 réglages sont possibles, en plus de la position fermée.
L’adoption de nouvelles platines et de nouveaux joints, plus larges, avec une lèvre anti remontée d’air, plaquent très efficacement l’écran contre le joint. De quoi d’éliminer purement et simplement le moindre bruit aigu. Sans oublier la conception même des ouïes et des puits de ventilation. Une étanchéité contre l’air, mais aussi contre l’eau, lorsque l’on roule sous la pluie. Appréciable. Qui dit étanchéité pour ce qui vient de l’extérieur dit aussi étanchéité pour ce qui ce vient de l’intérieur. D’où l’intérêt de disposer de bonnes ventilations.
Ventilations et extraction d’air
On retrouve ainsi des digues anti bruit juste devant les « trous » de la ventilation frontale. Nous seulement on évite l’effet sifflet, mais cette déviation de flux apporte davantage de force à l’air entrant dans le canal.
Cette ventilation supérieure offre deux crans d’ouverture permettant de juguler efficacement le flux d’air en ouvrant soit d’un quart, soit entièrement la ventilation.
Les deux entrées supérieures sont elles-aussi pourvues d’une petit « mur d’enceinte anti bruit », ainsi que d’une petite encoche en renfoncement, juste devant. Si le flux d’air est moins important et plus diffus que par le passé, une fois encore, on peut rouler à haute vitesse sans subir la production de hautes fréquences. Redoutable ! Le NXR peut être jaloux…
Autre point notable : la ventilation de la mentonnière du NXR 2. Elle apporte un flux d’air mieux canalisé, qui ne revient plus dans les yeux. Du coup, on le sent moins, mais il est toujours très efficace. Un petit filet d’air remonte à l’intérieur du casque, le long de l’écran ! En conséquence, il est toujours possible de rouler sans écran anti-buée une très grande partie de l’année. Et pour la chasser, il suffira d’entrouvrir légèrement l’écran. Du moins si l’on ne roule pas derrière une bulle. Si vous avez une routière ou un trail doté d’un pare brise, le PinLock est fortement recommandé. Surtout pendant les périodes froides.
Ce n’est pas le tout de faire entrer de l’air, encore faut-il que l’on puisse l’évacuer. C’est le rôle des « grilles » situées sous le spoiler arrière : en réalité 4 extracteurs d’air aboutissant ici. L’aileron profite d’un emplacement plus haut et de nouvelles proportions. Surtout, il n’est plus équipé de la tirette permettant d’ouvrir ou de fermer cette sortie. L’air circule donc en permanence, par effet venturi (aspiration). De fait, rouler toutes ventilations ouvertes apporte un flux constant sur le dessus du crâne. Il est réparti majoritairement sur les voies centrales, tandis que les côtés et la ventilation basses se font plus discrets.
Test complet du Shoei NXR-2
Test sur circuit
Sur piste, on apprécie le champ de vision amélioré vers le haut. Il permet de se pencher davantage sur le réservoir. De quoi ne pas perdre la trajectoire de vue. La clarté de l’image passant à travers l’écran nous est apparue légèrement moins bonne que sur le NXR. La qualité optique aurait-elle changé ? De même, le bruit fait par les crans des platines se montre moins feutré, plus sec. Résultat ? Ca fait légèrement moins « luxe » sur du matériel neuf. Peut-être le temps d’un rodage complet ou d’un passage au téflon ?
Test sur route
Sur route, le NXR 2 est un compagnon très agréable, tant par sa sonorité feutrée que par son niveau de filtration des bruits parasites élevé. Il permet de limiter l’utilisation de bouchons d’oreilles et repose les esgourdes. On apprécie sa « chanson » laissant passer les bruits moteur mais filtrant efficacement ceux induits par son placement dans l’air. Excellent !
Aérodynamique
Autre point remarqué : une légère résistance à la pénétration dans l’air du NXR 2 par rapport au NXR, plus “fluide”. En contrepartie, il affiche une stabilité renforcée. Les 60 grammes supplémentaires (taille M) ne sont pas réellement perceptibles, mais l’équilibre des deux casques n’est pas similaire. La nouvelle version du best seller Shoei propose une mentonnière plus englobante. Celle-ci remontant davantage, tandis que la face avant est légèrement moins effilée. Là encore, on chipote. La nouvelle norme de sécurité a imposé son lot de changements et de renforts afin de rendre la structure du casque encore plus résistante.
Toujours plus de sécurité
Déjà excellent en matière de protection dans sa version 1, le NXR 2 fait encore mieux, sans que l’on ne doive subir de désagrément supplémentaire. A ce titre, on conserve le système d’extraction d’urgence appelé E.Q.R.S. pour Emergency Quick Release System. Situé sous le casque, il est matérialisé par des stickers noirs à écriture jaune indiquant son emplacement par une flèche. Les secours formés pourront retirer le casque tout en limitant les éventuelles lésions de la moelle épinière. Le principe est simple : la lanière rouge cousue sur les joues permet de dégrafer ces dernières d’un simple geste, et de retirer le casque sans tirer sur le cou.
Aspects pratiques du nouveau Shoei NXR 2
Le NXR 2 est un casque sportif, mais il n’oublie pas qu’il est utilisé au quotidien. A ce titre, il permet de greffer facilement un kit mains libres Bluetooth. Les mousses d’oreille sont amovibles, libèrent un espace suffisant pour des hauts parleurs de 4 cm de diamètre. Le câblage sera à masquer derrière les revêtements internes, et le module intercom à placer à l’extérieur du casque. Pas d’intégration d’un SRL, mais la possibilité de greffer le dispositif de son choix. On profite en tout cas d’une excellente qualité sonore.
Conclusion
Particulièrement réussi et bien né, le NXR 2 monte d’un cran par rapport à son prédécesseur. Déjà idéal par bien des aspects, le NXR marque le pas. La nouveauté s’inspire toujours plus du X-Spirit III et s’améliore sur presque tous les points. Il se montre cela dit particulièrement complémentaire si vous avez celui de première génération. Si son poids est très légèrement supérieur (tailles M et plus), sa nouvelle forme et les choix techniques opérés font du NXR-2 un casque intégral haut de gamme, sportif et pourtant très confortable. Il est aussi particulièrement “silencieux” pour la catégorie. Un must !
Les points forts du NXR 2
Répond à la nouvelle norme ECE R 22-06 très exigeante
Une casque sport à la sonorité feutrée
Le nouveau mécanisme d’écran (platines et cinématique)
Le large champ de vision
Les ventilations très efficaces
Meilleur que son prédécesseur
Caractéristiques
Tarif : à partir de 479 € (uni blanc)
Nombre de coloris disponibles : 18 dont 6 unis et 12 décos
Nombre de tailles de coques différentes : 5
Tailles disponibles : du 2XS au 3XL
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